Le village de Cucuron est certainement l’un des plus beaux villages du Vaucluse, une pĂ©pite qu’il faut prendre le temps de dĂ©couvrir, une Ă©tape incontournable lors d’une visite dans le Sud Luberon. IdĂ©alement situĂ© prĂšs de Vaugines et Ansouis, le village de Cucuron est un magnifique village typiquement provençal d’un charme surannĂ©. Prenez le temps de dĂ©guster une glace au bord de son immense bassin, de flĂąner dans ses ruelles oĂč l’on trouve de belles façades de maisons des 17Ăšme et 18Ăšme siĂšcles, ou bien encore d’admirer les toits rougir au coucher du soleil depuis le donjon Saint Michel.

localisation du village de Cucuron sur la carte

Un nom qui fait sourire

SituĂ© dans le Sud Luberon dans le dĂ©partement du Vaucluse, Cucuron fait partie de la communautĂ© de communes COTELUB et du Parc Naturel RĂ©gional du Luberon. Il se trouve Ă©galement Ă  un jet de pierres du dĂ©partement des Bouches-du-RhĂŽne. BaignĂ© par 300 jours de soleil par an, Ă  seulement 17 minutes en voiture de Pertuis (12,6 kilomĂštres), 40 minutes d’Aix-en-Provence (35,4 kilomĂštres) ou encore 1 heure de Marseille (65,5 kilomĂštres), Cucuron est le lieu idĂ©al pour sĂ©journer et rayonner dans tout le Luberon. Les habitants de Cucuron s’appellent les « cucuronnais ». Partez Ă  la dĂ©couverte de son vieux village, qui fut choisi comme dĂ©cor pour les films : « Le Hussard sur le Toit » en 1994 et « Une Grande AnnĂ©e » en 2005.

Le Bassin de l’Étang

La place de l'Étang à Cucuron

Le lieu incontournable de Cucuron, c’est le bassin de l’Étang, vaste plan d’eau au cƓur du village, bordĂ© de platanes majestueux plantĂ©s pour la plupart en 1813, juste aprĂšs l’Empire. Ce lieu insolite, Ă  la fois rafraĂźchissant et apaisant, servait autrefois de rĂ©serve d’eau pour les nombreux moulins Ă  farine installĂ©s en aval. Le bassin est alimentĂ© par des canalisations gravitaires depuis des sources captĂ©es dans la montagne du Luberon.

MentionnĂ© dĂšs 1403 dans les archives communales, ce bassin fut longtemps un Ă©lĂ©ment clĂ© du systĂšme hydraulique du village. Il jouait un rĂŽle agricole et artisanal central. Il a Ă©tĂ© remaniĂ© au fil du temps : son parement en pierre et ses berges ont Ă©tĂ© stabilisĂ©s au XIXe siĂšcle. ClassĂ© en 1954 au titre des sites pittoresques, le bassin est aujourd’hui un lieu de rencontre et d’évĂ©nements. Il sert de dĂ©cor naturel Ă  plusieurs tournages de films et Ă  de nombreuses festivitĂ©s d’étĂ©.

À la belle saison, ses reflets verts et ses jeux d’ombres attirent visiteurs et photographes. On y retrouve cette ambiance douce et suspendue propre aux villages provençaux. De lĂ , on accĂšde facilement aux ruelles commerçantes et aux terrasses animĂ©es oĂč l’on dĂ©guste les produits du terroir.

Sa rĂ©novation de 2024 a permis de restaurer les berges et d’amĂ©liorer les infrastructures environnantes, tout en prĂ©servant le caractĂšre historique du site. Ces travaux ont Ă©galement facilitĂ© l’accĂšs aux piĂ©tons et aux cyclistes, renforçant ainsi l’attractivitĂ© du bassin pour les rĂ©sidents et les visiteurs.

Le Donjon Saint Michel

Dominant fiĂšrement le village, tel un gardien de pierre figĂ© dans le temps, le Donjon Saint Michel est l’un des derniers tĂ©moins du chĂąteau fĂ©odal de Cucuron. Ce vestige imposant, datant du XIe siĂšcle, fut le fief de la puissante famille de Reillanne-Valence, avant de passer aux mains des seigneurs d’Oraison. AbandonnĂ© progressivement vers le milieu du XVIIe siĂšcle, l’édifice sombra peu Ă  peu dans l’oubli, jusqu’à ce que ses ruines soient vendues Ă  un particulier en 1791, puis rachetĂ©es par la commune.

Aujourd’hui, il ne subsiste qu’une tour tronquĂ©e, flanquĂ©e d’une tourelle d’escalier ajoutĂ©e Ă  la fin du XVIe siĂšcle, tĂ©moignant de nombreux remaniements au fil des siĂšcles. On y entre par une porte Ă  linteau sculptĂ© d’une Ă©lĂ©gante accolade, et l’on dĂ©couvre Ă  l’étage une salle voĂ»tĂ©e, directement creusĂ©e dans le rocher. UtilisĂ©e aujourd’hui pour des expositions temporaires, cette salle invite Ă  un vĂ©ritable voyage dans le temps.

Autrefois, un second niveau abritait une salle identique, aujourd’hui transformĂ©e en terrasse (fermĂ©e au public pour raisons de sĂ©curitĂ©), d’oĂč la vue panoramique embrasse tout le territoire de Cucuron : la majestueuse chaĂźne du Luberon au nord, les collines de Cadenet au sud-ouest, le village d’Ansouis et son chĂąteau au sud, et bien sĂ»r les toits rouges et le beffroi de Cucuron, dominĂ©s par la silhouette de l’église Notre-Dame de Beaulieu.

Pour les amoureux de vieilles pierres et de rĂ©cits oubliĂ©s, l’ascension du Donjon est une parenthĂšse hors du temps, une plongĂ©e dans le cƓur mĂ©diĂ©val du Luberon. À ne pas manquer lors de votre passage Ă  Cucuron, ne serait-ce que pour contempler ce tĂ©moin silencieux des siĂšcles passĂ©s.

L’Église Notre Dame de Beaulieu

Majestueusement posĂ©e sur une butte, Ă  l’écart du tumulte des ruelles, l’église Notre-Dame de Beaulieu veille sur Cucuron depuis le XIIIe siĂšcle. Son nom, qui signifie littĂ©ralement « belle vue », n’est pas usurpĂ© : de son parvis, le regard s’évade vers les toits ocres du village et la plaine du Sud Luberon.

Construite Ă  partir de 1250 pour remplacer l’ancienne Ă©glise Saint-Michel devenue trop exiguĂ«, cette Ă©glise paroissiale est un bel exemple d’architecture gothique mĂ©ridionale, avec des Ă©lĂ©ments romans subsistants, notamment dans la nef. L’édifice a Ă©tĂ© modifiĂ© jusqu’au XVIIe siĂšcle, ce qui lui confĂšre un caractĂšre composite fascinant. ClassĂ©e Monument Historique en 1840, elle possĂšde une nef unique voĂ»tĂ©e sur croisĂ©es d’ogives, Ă©clairĂ©e par des vitraux sobres mais lumineux.

À l’intĂ©rieur, l’orgue monumental attire immĂ©diatement le regard. Construit entre 1786 et 1788 par Pierre Duges, facteur d’orgues de renom, il a Ă©tĂ© restaurĂ© Ă  plusieurs reprises au cours du XXe siĂšcle. Son buffet en bois sculptĂ© est classĂ© Ă  l’Inventaire des Monuments Historiques, et il continue aujourd’hui Ă  rĂ©sonner lors de concerts estivaux, ajoutant une dimension spirituelle aux soirĂ©es cucuronnaises.

Les trois cloches, fondues respectivement en 1767, 1837 et 1881, rythment encore la vie du village. Le clocher, quant à lui, avec son allure puissante et sobre, servait autrefois de point de repÚre pour les voyageurs traversant la vallée.

Le quartier environnant, plus ancien que le centre du village actuel, conserve une atmosphĂšre hors du temps. De petites maisons aux murs Ă©pais s’y blottissent, tĂ©moins des siĂšcles passĂ©s. L’église, centre de la vie spirituelle et sociale pendant des gĂ©nĂ©rations, demeure aujourd’hui un lieu de recueillement et d’histoire, Ă  visiter absolument pour quiconque souhaite s’imprĂ©gner de l’ñme provençale.

La Chapelle de l’Ermitage

Chapelle de l'Ermitage de Cucuron

Ce petit Ă©difice fut dans un premier temps un sanctuaire de pĂšlerinage, annexe de la paroisse, citĂ© dans quelques testaments Ă  partir de 1292. Au dĂ©but du XVIIĂšme, l’Ă©difice fut entretenu par une confrĂ©rie qui y construisit un clocher en 1602, un ermitage en 1613/1614, et une nouvelle nef entre 1614 et 1620. Le lieu fut rĂ©guliĂšrement entretenu et habitĂ© par un ou plusieurs ermites jusqu’en 1791. Puis, la chapelle redevint propriĂ©tĂ© communale aprĂšs la RĂ©volution. Elle fut restaurĂ©e en 1957. De nos jours, ce haut lieu conserve son caractĂšre spirituel grĂące Ă  quelques manifestations religieuses et musicales. DĂ©couvrez la jolie randonnĂ©e de l’Ermitage de Cucuron pour admirer cet Ă©difice et son panorama extraordinaire.

Curiosités & patrimoine

Histoire de Cucuron

Une importante occupation prĂ©historique est connue Ă  Cucuron. L’origine de son nom tient Ă  la situation gĂ©ographique du lieu, bĂąti sur deux mamelons (en celte): « cuc = mamelon ». À l’époque romaine, de grosses implantations agricoles occupaient tout le territoire de Cucuron. L’occupation du haut Moyen-Ăąge est situĂ©e Ă  l’extĂ©rieur de l’agglomĂ©ration actuelle (999), au Castellas et Ă  Guet. Le village actuel de Cucuron date de 1004. Il Ă©tait alors situĂ© sur la colline St Michel, « le castrum ». Au XIIIĂšme siĂšcle le village s’agrandit, s’étend hors des remparts et l’église Notre-Dame de Beaulieu devient Ă©glise paroissiale. Au cours des siĂšcles suivants, la population de Cucuron augmente et atteint en 1719, 3000 habitants. La peste de 1720 dĂ©truisit le tiers de la population. L’exode rural et la guerre de 1914 accentuĂšrent le dĂ©peuplement du village. Depuis les annĂ©es 60, le village attire de nouveaux habitants et de plus en plus de visiteurs grĂące Ă  sa qualitĂ© de vie remarquable.

La Mairie ou HĂŽtel de Ville

Mairie de Cucuron

InstallĂ©e depuis 1878 dans un ancien bĂątiment du XVe siĂšcle ayant appartenu Ă  une famille noble de Cucuron, la mairie se situe dans le centre historique du village, Ă  proximitĂ© de la rue LĂ©once Brieugne. Ce bĂątiment remarquable conserve de nombreux Ă©lĂ©ments architecturaux d’origine : encadrements de fenĂȘtres en pierre taillĂ©e, voĂ»tes en croisĂ©e d’ogives, et façade symĂ©trique typique des maisons notables de l’époque. Il illustre parfaitement l’évolution du pouvoir local Ă  travers les siĂšcles.

Avant cette installation dĂ©finitive, les services municipaux ont connu plusieurs localisations, dont notamment l’ancien Trencat sous l’Ancien RĂ©gime, puis l’HĂŽtel du Consul Clementis pendant la RĂ©volution. Ces dĂ©placements successifs tĂ©moignent des bouleversements politiques que le village a traversĂ©s, de la fĂ©odalitĂ© aux dĂ©buts de la RĂ©publique.

La Tour de l’Horloge ou Beffroi

Le beffroi, construit sur une porte de la deuxiĂšme enceinte de remparts qui avait perdu son rĂŽle dĂ©fensif aprĂšs la construction de la troisiĂšme enceinte, date de 1541. Il est surmontĂ© d’un campanile dont le clocheton sert de support Ă  une croix. Sous cette croix, on pouvait distinguer autrefois un ornement qui Ă©voquait la forme d’un insecte. Les Anciens s’amusaient Ă  dire que c’était une « barbarota », c’est-Ă -dire un charançon qui s’installait dans les greniers. Sa prĂ©sence symbolique au sommet du clocher Ă©tait censĂ©e protĂ©ger les rĂ©coltes de cĂ©rĂ©ales. « Quand la barbarota est au clocher, es pas dins lo grenier ! ». Une fois la porte de l’Horloge franchie, se trouve la place Maurice Taron.

La Maison de la Reine Jeanne

Au bout de la rue, la maison qui enjambe la chaussĂ©e est l’une des plus anciennes de la vieille ville. C’Ă©tait une maison noble, elle Ă©tait surmontĂ©e d’un Ă©tage crĂ©nelĂ© supprimĂ© Ă  la fin du XIXĂšme siĂšcle Ă  cause de sa vĂ©tustĂ©. Au XVIĂšme, elle appartenait Ă  HonorĂ© de Bouliers puis Ă  son fils Pierre. Les maisons de ce quartier de Cucuron Ă©taient habitĂ©es par des aristocrates. Ensuite, ils abandonnĂšrent la vieille ville pour des demeures plus vastes et plus spacieuses dans la nouvelle partie fortifiĂ©e. On peut voir encore les fenĂȘtres Ă  meneaux, la tourelle en demi-hors-d’Ɠuvre qui contient un escalier Ă  vis, la grille de la fenĂȘtre et un trĂšs joli fenestron Ă  accolade au deuxiĂšme Ă©tage du cĂŽtĂ© de la placette. Jeanne 1Ăšre, reine de Naples et comtesse de Provence (XIVĂšme siĂšcle) rĂ©gna prĂšs de quarante ans sur le comtĂ© de Provence, mais comme elle n’y vint qu’une ou deux fois, elle y apparut dans tout l’Ă©clat de sa beautĂ©. Les Provençaux en gardĂšrent un souvenir ineffaçable, c’est pourquoi, dans de nombreux endroits en Provence, on retrouve son nom. De la placette, partent 3 rues et un escalier sur la droite. Par cet escalier, on accĂšde au sommet de la butte oĂč se trouvait le chĂąteau seigneurial au IXĂšme ou XĂšme siĂšcle.

La Mairie du Trencat

C’est l’ancienne mairie du Trencat (en provençal « tranché » ou « retranchĂ©, perché ») construite vers 1400. GrĂące aux concessions, franchises et privilĂšges obtenus de ses seigneurs et des comtes de Provence, Cucuron devint vers le milieu du XIIĂšme siĂšcle une commune, un franc-fief. Jouissant d’un gouvernement autonome, le village eut donc le droit d’avoir un hĂŽtel de ville, un sceau municipal, un beffroi et une cloche pour convoquer les habitants bourgeois au Conseil. Descendre la rue du Moulin Ă  huile. On franchit le portail de Ginoux, c’est l’une des deux portes qui restent du rempart du XVIĂšme siĂšcle. Elle date de 1540 et fut classĂ©e aux Monuments Historiques en 1921.

La Maison d’En-Bas des Seigneurs

En remontant la rue du Valat (en provençal « fossé » ou « ruisseau »), sur la gauche, on dĂ©couvre un lavoir couvert. L’escalier une fois gravi, on arrive sur la place de l’Annonciade. Elle doit son nom Ă  l’Église des RĂ©vĂ©rends PĂšres Servites qui Ă©tait situĂ©e dans la rue voisine. À gauche, une maison attire le regard : sa façade renaissance Ă  demi-ruinĂ©e et fortement remaniĂ©e laisse deviner une demeure noble. C’Ă©tait en effet la maison de la famille de Castillon, l’un des seigneurs de Cucuron, puis du Vicomte de Cadenet. L’intĂ©rieur recĂšle des vestiges apprĂ©ciables : gypserie, cheminĂ©es, escalier Ă  vis, voĂ»tes romanes. On se dirige au fond de la place et l’on tourne Ă  droite, rue de l’Ă©glise. Aujourd’hui le lieu hĂ©berge des chambres d’hĂŽtes. La dĂ©coration a Ă©tĂ© pensĂ©e et rĂ©alisĂ©e par un jeune artiste diplĂŽmĂ© des Beaux Arts de Paris, qui a su mĂȘler modernitĂ© tout en conservant l’authenticitĂ© du lieu, avec un mobilier associant contemporain et vintage.

La Maison des Consuls

On remarque sur la droite une maison ancienne avec une statue de la Vierge qui orne l’édifice. Cette statue de Vierge Ă  l’Enfant (en calcaire, 1m42 de hauteur), nichĂ©e dans une alcĂŽve d’angle, est attribuĂ©e au sculpteur Bernus de Mazan, actif en Provence au XVIIᔉ siĂšcle. Cette Ɠuvre, dont la finesse d’exĂ©cution est remarquable, confĂšre une valeur artistique prĂ©cieuse Ă  l’édifice.

Cette maison, Ă©galement connue sous le nom de Maison GĂ©nĂ©rat, a Ă©tĂ© probablement construite au dĂ©but du XVIIe siĂšcle. Elle est reprĂ©sentative de l’habitat noble ou bourgeois du village Ă  cette Ă©poque.

Elle n’a sans doute jamais appartenu Ă  la mairie, et son nom de « Maison des Consuls » est donc impropre, bien qu’encore utilisĂ© localement. Il s’agirait d’une confusion ancienne, liĂ©e Ă  son apparence monumentale et Ă  sa position stratĂ©gique dans le tissu urbain.

En continuant la rue de l’Église, on trouve sur la droite le musĂ©e Marc-Deydier, installĂ© dans un ancien hĂŽtel particulier du XVIIIᔉ siĂšcle.

Le Musée Marc Deydier

Le MusĂ©e de Cucuron est installĂ© dans un hĂŽtel du XVIIĂšme siĂšcle, l’HĂŽtel des Bouliers. Il fut créé en 1970 sur une initiative associative et communale. Il est consacrĂ© Ă  Marc Deydier, autodidacte, notaire, photographe et prĂ©historien (1845-1920). Ses collections archĂ©ologiques prĂ©sentent des vestiges des civilisations NĂ©olithiques et de l’Age de Bronze entre autre une stĂšle de type ibĂ©rique sur laquelle sont gravĂ©s un casque, une Ă©pĂ©e et un bouclier. La pĂ©riode romaine est reprĂ©sentĂ©e par les mobiliers provenant d’une villa romaine (graffito d’un bateau romain) et d’un mausolĂ©e d’une famille aristocratique gallo-romaine. Plusieurs salles d’ethnographie locales sont consacrĂ©es Ă  la vie Ă  Cucuron autour des annĂ©es 1900. A la sortie du musĂ©e, en haut de la rue de l’Ă©glise, sur la place, le grand bĂątiment sur la droite est l’ancien presbytĂšre.

La Tour « Sus-Pous » ou Tour de la Citadelle

La tour sus pouce de Cucuron

Cette tour appartenait Ă  la troisiĂšme enceinte de remparts. BĂątie au sommet d’un mamelon, elle faisait partie de la Citadelle au moment des guerres de la Ligue au XVIe siĂšcle. Les remparts ou « barris » en provençal, ont Ă©tĂ© construits Ă  des Ă©poques diffĂ©rentes. La premiĂšre enceinte entourait le mamelon de Saint Michel sur lequel se trouvait le chĂąteau seigneurial. Elle date du XIĂšme siĂšcle, il n’en existe aucune trace actuellement. La deuxiĂšme enceinte date des XIIĂšme et XIIIĂšme siĂšcles et supporte encore les quartiers de Mourre FrĂšs au Nord et Cousto caudo au Sud. La troisiĂšme enceinte, Ă©rigĂ©e dans la pĂ©riode prĂ©cĂ©dant les guerres de religion est la mieux conservĂ©e. Elle comporte le Portail de l’Etang, le portail de Ginous et la tour de «Sus Pous ». Des gĂ©nĂ©rations de jeunes Cucuronnais ont usĂ© leur fond de culotte sur les pentes abruptes de ce « resquiau » (en français : glissade). En revenant sur ses pas vers l’est, on descend la rue qui longe le rempart du XVIĂšme siĂšcle par endroits.

La GlaciĂšre

Sur la gauche, devant le rempart, on remarque les ruines d’un Ă©difice rond. Ce sont les restes d’une glaciĂšre qui conservait les blocs de glace entreposĂ©s Ă  Cucuron. La glace soignait les hĂ©morragies, calmait les douleurs et les maux de ventre, rĂ©duisait les ecchymoses; elle assurait une meilleure conservation des aliments, en particulier des poissons de la MĂ©diterranĂ©e qui n’Ă©taient ni salĂ©s, ni fumĂ©s. Les glaciĂšres Ă©pousent trĂšs savamment la pente du terrain afin d’avoir des portes d’accĂšs Ă  diffĂ©rents niveaux, aussi bien pour le remplissage que pour le retrait. Elles ont Ă©galement deux ou trois ouvertures en meurtriĂšres pour donner un peu d’Ă©clairage et une lĂ©gĂšre ventilation. Elles portent une toiture conique de tuiles rondes avec, comme sur les parois, une isolation trĂšs Ă©tudiĂ©e de terre, de copeaux de bois et de paille. La glace pouvait s’y conserver au moins deux annĂ©es de suite. Bien que souterraine, la partie infĂ©rieure est drainĂ©e par un petit canal permettant l’Ă©coulement et l’Ă©vacuation des eaux de fonte, parfois vers un petit puits. L’eau du bassin de l’Ă©tang de Cucuron ne gelait, durant les grands froids, que quelques jours de l’annĂ©e, la moisson de glace devait donc se faire trĂšs rapidement. GrĂące Ă  sa parfaite isolation intĂ©rieure et Ă  la masse de glace contenue, la glaciĂšre conservait une tempĂ©rature trĂšs basse mĂȘme au cƓur de l’Ă©tĂ© le plus chaud et la glace s’y conservait parfaitement. 

Le Portail de l’Étang

Le portail de l'étang

Au bas de la rue, nous arrivons devant le portail de l’Étang (1541) appelĂ© autrefois « Porte de la BurliĂšre », nom du quartier voisin. En provençal, « burliĂšre » dĂ©signe un endroit oĂč l’on s’adonnait Ă  un jeu de boules. C’est l’une des deux portes qui restent de la fortification du XVIĂšme. On voit encore les ouvertures oĂč passaient les chaĂźnes du pont-levis. Cette porte joua un rĂŽle important au moment des guerres de religion.

Que faire Ă  Cucuron ?

ruelles de cucuron

À Cucuron, il fait bon flĂąner dans ses ruelles. En vous promenant Ă  pied, vous prendrez le temps d’admirer les jolies façades des belles demeures des XVIIĂšme et XVIIIĂšme siĂšcles ou encore de vous poser sur un des nombreux bancs du village pour un moment de contemplation.

Vous pouvez aussi (en fonction des jours et des horaires d’ouverture) visiter le MusĂ©e Marc Deydier, vous faire une toile au cinĂ©ma « Le Cigalon », ou partir Ă  la rencontre des artistes et des artisans de Cucuron. Certains se sont mĂȘme regroupĂ©s dans la boutique associative « Cuc’ Factory« , oĂč une quinzaine de professionnels locaux sont rĂ©unis dans un espace de 120 mÂČ pour vendre directement, sans intermĂ©diaires, les fruits de leurs crĂ©ations. Vous pouvez aussi profiter d’accĂ©der aux contreforts du massif du Luberon, ou tout simplement seul sur le Sentier Vigneron qui vous fera dĂ©couvrir les vignes de Cucuron. Enfin, si vous manquez d’inspiration, venez nous rendre une petite visite, Ă  l’Office de Tourisme, nous serons ravis de vous renseigner et de vous guider dans ce magnifique village !

Jours de marché et saveurs locales

Marche de Cucuron

Le marchĂ© hebdomadaire a lieu toute l’annĂ©e, tous les mardis matin, autour du bassin de l’Ă©tang. Ne manquez pas Ă©galement le marchĂ© paysan, le jeudi de 17h Ă  19h autour du bassin de l’Ă©tang, de mois de mai Ă  octobre.

À Cucuron, ce ne sont pas les bonnes tables qui manquent, Ă  commencer par celle du Chef Eric Sapet, une Ă©toile au guide Michelin : La Petite Maison de Cucuron. Ancien bar de la place de Cucuron, La Petite Maison a su garder sa vocation de convivialitĂ© oĂč vous dĂ©couvrirez une cuisine du marchĂ©, ludique oĂč les plus beaux produits de la saison conservent les saveurs provençales d’autrefois.

Cucuron et lavande-bienvenue-parc-naturel-regional-Luberon

Non loin du centre du village, se trouve le domaine de La Provence en Bouteille, oĂč Virginie et Benjamin Maurizot cultivent du lavandin bio et d’autres plantes pour en rĂ©colter l’huile essentielle, mais aussi pour en faire de dĂ©licieux sirops. En plus des champs de lavande, ils cultivent aussi la truffe noire de Provence, la Tuber Melanosporum, qui se retrouve dans les cuisines des meilleurs Chefs et dans les assiettes des fins gourmets. En saison, ne manquez pas non plus de savourer une dĂ©licieuse glace d’Anne-Sophie, la fameuse glaciĂšre de Cucuron, assis en terrasse ou au bord du bassin de l’Ă©tang.

Top 6 des incontournables de Cucuron

  1. Savourer une glace ou un cafĂ© au bord du bassin de l’Ă©tang
  2. Randonner Ă  la Chapelle de l’Ermitage et son sublime panorama sur le Luberon
  3. S’arrĂȘter Ă  la table de la Petite Maison de Cucuron, restaurant Ă©toilĂ© au guide Michelin
  4. Découvrir le regroupement des créateurs du Sud Luberon à la Cuc Factory
  5. S’arrĂȘter Ă  l’Office de Tourisme pour ĂȘtre au courant des sorties Ă  faire en Provence
  6. S’immerger dans un champ de lavande Ă  La Provence en Bouteille (Ă©merveillement garanti)

Excellent séjour à Cucuron !

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